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Showing posts from February, 2007

COURRIER DES LECTEURS

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L’une de mes récentes chroniques, à propos des « régions », a fait bondir madame Rita Plouffe, mairesse de Val Jésus, une municipalité dont le nom apparaîtra sur les cartes routières d’ici 2009. Voici sa lettre… « Monsieur. En tant que mairesse de Val Jésus je dois vous dire que je suis contre ce que vous êtes. Le Montréal du Plateau est peut-être le centre de l’univers, mais ce n’est pas une raison pour ne pas vivre. Bien sûr notre municipalité ne peut pas s’acheter des immigrants ethniques comme l’Africain ou le Slovaque, elle ne peut pas se payer des architectures gothiques comme La Place Bonaventure, mais nos immeubles datent d’une certaine époque, sachez-le. Sachez aussi que notre municipalité possède un individu de race musulman originaire du Taliban et qu’il est très obéissant et résigné. Il ne parle jamais, donc personne n’est obligé de l’écouter. Nous le laissons vivre sa quiétude en paix, même quand il transporte ses grosses caisses remplies de tôles métalliques et de conten

TON PAYS...

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Ce matin, alors que je m’apprêtais tranquillement à me masturber en lisant les pages éditoriales de La Presse, je suis tombé sur cette nouvelle étonnante : « Le Parti libéral du Québec tente de former un escadron de jeunes qui aura pour mission de noyauter les blogues pendant la campagne électorale. » Oui, vous avez bien lu, un véritable escadron de jeunes libéraux envahira bientôt l’Internet pour vanter les mérites de l’unité canadienne. Cet escadron de jeunes devra idéalement rejoindre, via les blogues, la tranche des 25-35 ans qui, on le sait, se crissent de la politique nationale, préférant s’adonner à des vices dégradants comme fumer des intraveineuses, pratiquer la sodomie bipolaire ou écrire des romans d’autofiction. C’est extraordinaire! C’est merveilleux! Je veux faire partie de cet escadron de jeunes! Comprenez-moi, j’ai 34 ans, c'est-à-dire que très bientôt, je ne serai plus jamais engagé par un escadron de jeunes. C’est ma dernière chance et j’en profite. Voici don

LET'S GET PISSED # 7856398

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Mon véritable métier, ou disons ma seule occupation professionnelle, m’oblige à « écrire de mon mieux », c'est-à-dire à savoir bien utiliser les clichés commodes, à les détourner avec élégance, à enrubanner le tout avec le joli cordon du « style » et à remettre mes textes « jeudi, pas trop tard dans l’avant-midi, idéalement. » J’ai développé avec le temps un profond dégoût des formules toutes faites, sans cesse répétées et que j’assimile maintenant à autant de slogans : « Séparer le bon grain de l’ivraie », « Ménager la chèvre et le chou », « Le premier ministre doit mettre ses culottes », « Les Québécois se font manger la laine sur le dos », j’en passe et des meilleures. Ces expressions, usées, n’appellent plus aucune image, me disais-je…. Jusqu’à ce que je découvre, toujours grâce à Google, cette photographie hallucinante sur laquelle on peut voir QUELQU’UN QUI JETTE LE BÉBÉ AVEC L’EAU DU BAIN!

LE FOND D'ÉCRAN DU DIMANCHE

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UN FOND D’ÉCRAN « TOURNE-DISQUE » Je dois vous faire cet aveu : Je n’ai pas de I-POD et ma modeste discothèque compte plus de vieux 33 tours que de CD. Oui, j’achète encore des galettes en vinyle. Aussi, pour partager avec vous mes amours démodés, je vous offre cette splendide photographie d’un authentique phonographe portable de marque RCA VICTOR, le modèle est pratiquement introuvable de nos jours. Quant à la charmante jeune femme, il s’agit d’une cousine que je n’avais pas vue depuis des années et qui a bien voulu poser à côté de l’objet rare. Elle tenait à me prouver qu’elle avait « grandi. » Nous avons beaucoup ri en écoutant quelques poussiéreux 33 tours de Boule Noire et en évoquant les joyeux souvenirs des épluchettes de blé d’inde de notre petite enfance. (Surtout, ne venez pas dire que cette image est d’un goût douteux. Je sais, je sais, presque plus personne ne possède de tourne-disques et de 33 tours, sauf quelques DJ très branchés, mais ce n’est pas une raison pour me tr

LE FOND D'ÉCRAN DU WEEK-END

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UN FOND D’ÉCRAN MOLINARI Aux incultes dégénérés et consanguins, le nom de Molinari ne dira probablement rien. Non, Molinari n’est pas une variété de pâtes alimentaires, il ne s’agit pas non plus d’une marque de chaussures italiennes. Guido Molinari fut l’un de nos grands peintres abstraits. Si par grand malheur vous devez un jour côtoyer de véritables amateurs d’art contemporain, soyez vigilants, ne dites pas que l’œuvre de Molinari évoque ces motifs de couleurs qu’on retrouve généralement sur les foulards, les tuques et les chandails de laine. Évitez de comparer les toiles du maître à des tapis ou des morceaux de tapisserie. Dites plutôt que vous êtes complètement fascinés par « le travail de cet artiste post-automatiste devenu plasticien de la deuxième vague », et par « son approche des couleurs, des formes, son rapport à l’horizontalité, à la verticalité, aux lignes contrastées et modulaires. » Personnellement j’achète du simili-Molinari en rouleaux chez Dollorama, mais il ne faut

UN MORCEAU DE ZHOM

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Ma culture Internet se résume à très peu de choses : -Ne jamais utiliser « Guy Cloutier » comme pseudonyme -Ne jamais répondre aux courriels de RUSSIAN ILLEGAL PORN -Éviter à tout prix le site des Têtes à claques. -Ne jamais participer aux forums de discussion sur le cuir de corinthe. -Ne pas répandre ma semence sur les touches du clavier (je m’étais fait une idée assez naïve du cybersexe.) -Écrire LOL ou MDR au lieu de « Je ris extrêmement en ce moment.» Et autres rudiments de la communication via l’informatique… Aussi, j’apprends à respecter les codes d’éthiques officieux et à me plier aux dictats de la mode des blogs. Je vous propose donc, puisque cela semble être « à la page », la photographie d’un bout de mon propre corps. Oui, UN MORCEAU DE MOI J’ai découvert ce « membre » oblong et phallique il y a une douzaine d’années. Un mélanome? Un kyste? Un organe de jouissance? Une extension de ma glande pinéale? Ne me demandez pas ce que c’est…

PHOTOROMAN À UNE SEULE IMAGE

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Ne reculant devant rien pour faire fuir le vaste public, je vous offre ici un extrait de ma nouvelle pièce laquelle suit les mésaventures de Denise et Luc. J’ai voulu poursuivre mon travail sur « la quintessence du rien en tant que rien du tout, mais vraiment rien » et j’espère sincèrement que ce texte va vous plonger dans un état d’ennui profond et de vague mauvaise humeur. Si cet extrait vous fait sourire, attendez de lire et de voir la pièce dans sa version intégrale, qui dure environ 8 mois et qui met en scène deux téléphones sans fil, du papier et un verre d’eau. Denise : « Bonjour, ici Denise Savard, je suis extrêmement efficace dans mon milieu de travail. Luc : Allo, Denise? -C’est moi, oui -C’est Luc, du bureau! -Encore toi? Qu’est-ce que tu veux? -Je voulais te souhaiter une bonne Saint-Valentin -Vas-y -Ben… Bonne Saint-Valentin -C’est tout? -Euh… Oui, je voulais juste te souhaiter une bonne Saint-Valentin. -Ok. Et c’est tout? -Ben… Oui, c’est ça, je t’appelais seulement pou

ZHOM FASHION

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ZHOM FASHION Sans vouloir me vanter (oui si peu), je crois être un jeune homme extrêmement branché, voire en avance sur son époque ; le maître du cool, le « bourgeois bohème » par excellence, mieux encore l’instigateur d’un mouvement qui, en ce pays de ruraux, ne compte malheureusement que très peu d’adeptes, à savoir le Méta-snobisme. Chose peut aller se rhabiller avec son « geek chic », c’est déjà vétuste. Je ne suis pas la mode, au sens de « suivre », je SUIS la mode, au sens existentiel. Je précède les tendances à venir, ce qui fait de moi un incompris, un paria, mais aussi un futur mentor. Je serai découvert par la prochaine génération de jeunes calices de frais chiés du Plateau et mon nom sera inscrit quelque part dans un hostie d’essai plate sur « le néo underground montréalais des années 2000. » Je prédis donc ici, du haut de mon savoir immense, la venue prochaine d’un nouveau style dans l’univers extraordinaire de la coiffure... LA COUPE GOLDORAK. La photographie ci-dessus pr

À la manière de...

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Je n’ai pas l’habitude de suivre les modes, les vogues et les tendances. Mais cette fois je me prête au jeu. Il appert que le pastiche révérencieux est très branché ces jours-ci chez les gens de la petite communauté des blogueurs. Tel imite le style de l’autre, l’autre imite le style de tel, tout cela sous le signe de l’humour, du respect et de la franche camaraderie. Ici j’ai voulu rendre un vibrant hommage à mon bon ami l’épicier IGA. Certes, il n’est pas un artiste, ni même un blogueur véritable, mais il m’offre chaque semaine sur son site des lectures simples et agréables, ainsi que des aubaines exclusives sur une impressionnante variété de produits. www.iga.net À LA DÉCOUVERTE DES SAVEURS « Cette semaine, votre épicier IGA vous propose un voyage extraordinaire au pays des fruits à noyaux. Dans le cadre d’une saine alimentation, la consommation de cinq à dix portions de fruits et légumes peut diminuer les risques de développer un cancer de la mort. Les fruits à noyaux précisémen

Suggestion lecture week-end

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"SATAN ARRIVE CAR IL S’EN VIENT" Conférence ésotérique Daniel et Louise Éditions Daniel et Louise Extrait : Daniel et Louise ont découvert la vérité cosmique éternelle en 1993 lors d’un voyage astral entre Sorel et Québec au motel « Le Cordial Câble TV danseuses et buffet. » Oui, frères et soeurs, le Prince des ténèbres et ses hordes démoniaques s’apprêtent à envahir la Terre. Daniel explique : « Quand j’ai découvert la vérité cosmique éternelle, je n’en revenais pas! J’avais beau me répéter « Reviens-en », je n’arrivais pas à en revenir. » Louise d’ajouter : « Moi aussi, c’était incroyable, je n’en revenais tout simplement pas! » Près de 15 ans plus tard, en reviennent-ils? « Je n’en reviens toujours pas », confie Louise, appuyée par son époux lequel confirme : « Nous n’en revenons vraiment pas. » Une question brûle toutes les lèvres : comment Daniel et Louise feront-ils pour en revenir? « Je l’ignore absolument, dit Daniel, mais pour l’instant je suis incapable d’en revenir

REMOVABLE CLITORIS (GET IT NOW!)

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Parmi tous les songes absurdes, stupides ou étranges qui égaient mes nuits de sommeil, je vous raconte celui-ci, tout à fait récent et frais à ma mémoire (je crois que j’avais lu le plus récent post d’Anne Archet et mangé un bout de pizza congelée avant d'aller me coucher.) J’ai rêvé que ma Lady était pourvue d’un clitoris amovible, clito qu’elle me prêtait au matin pour la journée avant de se rendre au travail : « Fais-y bien attention, là! » C’est donc dire que je pouvais, de quelques coups de langue ou de gland, chatouiller ma compagne À DISTANCE à toute heure du jour (au bureau, au lunch, pendant une réunion de production, enfin quand bon me semblerait.) L’idée me fascinait. Malheureusement, je n’ai rien fait, trop occupé que j’étais à chercher mon propre pénis rétractable, coincé quelque part entre les coussins du divan. En fouillant le sofa à la recherche de mon engin, j’ai finalement trouvé mes clés et ma carte de guichet… (Ce rêve presque érotique mais brusquement interrom

LA CHRONIQUE MONDAINE # 2

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La Chronique mondaine # 2 Spécial « font chier » En noir et blanc chiant Je m’en veux, un peu, de m’être ainsi moqué des gens des « régions. » Apparemment, mon petit lectorat compte plus de consanguins dégénérés, amateurs de country issus des campagnes lointaines, que de gens vraiment branchés qui vont acheter leur huile d’olive et leur vinaigre balsamique à 30 piasses chez Milano ou Adonis. Pour me faire pardonner, je vous offre, à vous les ruraux, ce portrait méprisant et fielleux d’artistes full Plateau que, à mon grand damne, j’ai eu le déshonneur de croiser plus d’une fois dans les rues de ma grosse métropole sale remplie de poseurs qui aiment Arcade Fire. LIMONCHIK : Apparemment, et à en croire l’espèce de téléroman « tendance » de Bœuf Bourguignon que personne ne regarde, MACHA est ELLE-MÊME, dans la vie comme à l’écran : Elle dit tout le temps « allo » avec un grand sourire et en penchant légèrement la tête de côté. Ça me rappelle mon ex qui jouait du violon et qui, sans fair

LA CHRONIQUE MONDAINE

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LA CHRONIQUE MONDAINE En plus de sentir drôle et d’être complètement imperméables aux tendances, les gens des « régions » ignorent absolument les nombreux avantages de vivre à proximité du centre de l’univers, à savoir, évidemment, le saint Plateau Mont-Royal. Soit, les appartements coûtent cher. Soit, les rues sont sales et les touristes bruyants. Soit, il est moins facile de fourrer tranquillement sa cousine ou son demi-frère au Parc Lafontaine que dans une grange éloignée du rang Saint-Nicolas. Mais il n’y a qu’au Plateau qu’on peut, tout à fait par hasard et n’importe quand, croiser des « vedettes » dans la rue. Voici, pour cette première chronique mondaine, un compte-rendu de mes plus récentes rencontres glamour. PIERRE LAPOINTE : Celui-là, je le croise souvent. Il appert que Pierre est un voisin et qu’il apprécie aussi les services du dépanneur du coin. Hier Pierre, accompagné d’une jolie demoiselle qui doit être « sa meilleure chum de fille », achetait des bières (Heineken je c